VOLCANAHITA

Installation sculpturale, mouvante et sonore – 2024

Acier, sculptures en verre, huile noire, pouzzolane noire, tuyaux, pompes

Production en partenariat avec la ville d’Evaux-les-Bains, les thermes, l’Office de Tourisme Creuse Confluence et le festival Vidéoformes

Sculptures en verre réalisées en collaboration avec Nadia Festuccia – l’atelier Vetromaghie à Rome- Italie

Son: Timothée Couteau Voix: Hani Mojtahedy

 

Volcanahita émerge tel un rituel contemplatif, une machine-organique incarnant la fusion délicate entre l’archéologie féministe et une réinterprétation des civilisations anciennes et perdues. Inspirée par les feux intérieurs des volcans et le récit mythique d’Anahita, déesse des eaux immaculées, Volcanahita flotte et s’anime dans un bassin noir, où l’huile noire usée de l’industrie devient une substance nourricière, montant et descendant en une sensualité sacrée. Cette œuvre devient ainsi une allégorie poétique de la dualité inhérente à notre existence. Tel un phénix des machines recyclées, des tuyaux organiques et des pompes, Volcanahita explore le paysage post-apocalyptique, symbolisant la mort et la renaissance, la destruction et la régénération. Les volcans, gardiens énigmatiques du temps, projettent des éclats de feu guérisseur et d’eau purificatrice.

Chaque détail de cette création reflète les strates de la pensée féminine, remettant en question notre rapport au monde matériel. Volcanahita, en tant que guerrière sacrée, invite à méditer sur l’harmonie fragile de notre existence, là où le fluide et la brume entrelacent leurs énigmes dans l’épopée silencieuse du sacré.

Volcanahita, forgée à partir de machines recyclées, de tuyaux organiques et de pompes, est une sculpture née de la rencontre entre l’art et la technologie, marquée par l’empreinte du temps et de la transformation.

Des formes organiques, délicates sculptures en verre, ajoutent une dimension intemporelle à ce corps. Telles des organes cristallisés du feu, ces pièces de verre ont traversé le même processus alchimique que la lave des volcans, figées dans un éternel moment de métamorphose.

Le sol entourant le bassin de liquide est revêtu de pouzzolane noire, offrant ainsi une dimension multisensorielle de la terre des volcans. Les fluides circulent, accompagnés du doux murmure de l’écoulement de l’eau, créant une atmosphère méditative.

Volcanahita devient ainsi une réflexion sur la coexistence du naturel et du manufacturé, du primitif et du technologique. L’huile noire, autrefois utilitaire et désormais renaissante, transporte avec elle les échos du passé industriel, tout en nourrissant ce paysage de formes gelées dans une gestation éternelle. Chaque composant, qu’il soit mécanique ou organique, raconte une histoire de renouveau, figé dans une poésie visuelle transcendant les limites du temps.

 

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