L’Érosarbénus

Installation sculpturale, Interactive, mouvante et sonore – 2020

Robot mous (Silicon), céramique, aire, liquide Noir, Tuyaux, haut-parleurs, capteur 

Production : Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains

En parteneria avec INRIA- DEFROST ( deformable robotic software)

*Prix « Révélation Art Numérique ADAGP -2020 »

 

Les corps statuaires de l’artiste franco-iranienne Yosra Mojtahedi rendent indistinctes les frontières séparant l’humain du non humain, l’animé de l’inanimé, le mythologique du prospectif. L’Érosarbénus, cette pièce oxymore et novatrice, attire et repousse, fascine et alerte dans un baroque technologique assumé. Elle associe soft robotique, céramique et programmation, dans une sculpture qui émerge de l’obscurité. L’Érosarbénus est un corps hybride, sensuel et végétal sur lequel s’accrochent des robots déformables qui respirent et palpitent grâce à un système de souffle d’air, pour transmettre la sensation de la vie. On y perçoit un chant profond à écouter ainsi qu’une odeur à ressentir. On parle de plus en plus régulièrement d’hybridation, d’êtres à venir, de symbiose. Jusqu’où les nouvelles technologies créeront-elles de nouvelles de formes de vies artificielles ? Quels types de relations entretiendrons-nous avec elles ? Hybridant la vie mécanique et organique, l’Érosarbénus concilie humanité et post-humanité, dans une œuvre sculpturale à la portée mythologique.

L’ Érosarbénus* est un corps, un arbre, une sculpture sensuelle qui appelle au toucher. Inspirée par la richesse des formes végétales et de l’anatomie humaine, l’artiste Yosra Mojtahedi s’interroge à travers ses œuvres sur la frontière entre vivant et non-vivant. Afin de transmettre la sensation de la vie, l’artiste a travaillé avec le laboratoire DEFROST de l’INRIA, spécialisé dans les soft robots, des robots mous et souples animés par un système de souffle d’air. Telle une fleur qui s’ouvre, l’œuvre offre une apparence organique dont la réalisation a fait appel aux quatre éléments : terre, feu (cuisson de la céramique), liquide, air. Érosarbénus respire, elle chante aussi. Puisant dans ses racines persanes et kurdes, l’artiste convoque des chants traditionnels pour transformer la sculpture en caisse de résonnance de ces chants interdits aux femmes en Iran. Dans la pièce flotte une odeur entêtante et sensuelle de rose, parfum emblématique de la civilisation persane.

* Composé de trois mots : Éros, arbre, Vénus

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